La plume de mon cœur

J’ai six ans lorsque j’écris mon premier poème.
Le premier d’une longue série.
Ma mère, mon père, ma sœur, mes frères, ma meilleure amie de l’époque, et plein d’autres encore. Ils ont tous eu le droit à leur dédicace, leur déclaration d’amour même, toute en rimes.
Je me balade au fil des vers, et je prends un tel plaisir à le faire…

Et puis viennent les textes sur des histoires qui me touchent.
Des situations, des témoignages, mon propre vécu, mon fils… Ces sources d’inspiration me guident et je me laisse porter par le courant de mes pensées.
Mes émotions me submergent alors et m’emmènent au Pays des Mots.

Je veille donc à ce que ma plume ne s’envole jamais. Je la serre toujours fort contre moi, comme un précieux trésor.
Car mettre mes sentiments par écrit, voilà ce pour quoi je vis.
Plus qu’une passion, écrire est pour moi un besoin.

Et si jamais le temps se fait long entre deux narrations, mon corps me le fait savoir.
Il se trame quelque chose en moi que je ne saisis pas vraiment. Comme si j’étais incomplète.
Je suis en manque, en fait.

À l’instar des addicts à l’alcool ou à la coke, j’ai besoin de ma dose.
Je suis une droguée. Et ma came à moi, ce sont les mots.

Je suis une funambule, aussi . Et mon fil à moi, c’est ma famille.
Mon mari et mon fils sont mon équilibre.
Sans eux, je perds pied. Avec eux, je marche droit.

Alors, pour mon épanouissement total, je me suis fait et leur ai fait une promesse.
Celle de réaliser un jour mon rêve d’enfant.
Celle de publier un livre et voir ainsi mes mots prendre vie éternellement…