9 mois dedans, 9 mois dehors

18.
C’est le nombre exact de mois passés ensemble.

La moitié de ce temps tu étais bien enfoui au chaud dans mon ventre, caché aux yeux des gens.
Tu passais tes jours à me donner des coups de pied ou peut-être était-ce des coups de poing, à vrai dire je n’en saurai jamais rien. Tu as fait parfois de mon ventre un vrai tsunami !
Toute la journée je te chouchoutais, je faisais attention à toi, – un steak très très bien cuit svp, – c’est bon c’est écrit que c’est au lait pasteurisé, ouf je suis sauvée ! Ma hantise : la toxo, la listériose et compagnie…
Je te chantais « Moon river » presque en continu et je te faisais écouter tous mes vinyles fétiches de mon adoré Frank Sinatra.
Je te caressais à travers mon ventre, je calmais même ton hoquet ainsi, hop une petite caresse et une chanson, et ça y est, ça passait !

Depuis 9 mois, tu es désormais à la vue de tous.
Et cocooné tout autant mais d’une autre manière.
Tu étais déjà tonique quand tu étais en moi, mais là on peut dire que tu débordes d’énergie mon fils !
Tes coups de pied et tes coups de poing sont devenus bien plus concrets. Et j’ai découvert ta passion pour les griffures et les arrachages de cheveux… Alors, oui, je m’aperçois souvent que mon corps est couvert de petites traces par-ci par-là (et non, je n’ai pas de chat), mais toutes ces marques sont juste des signes d’amour que je n’échangerai pour rien au monde.
Tu étais dorloté dans ton cocon maternel, et là tu es cajolé comme un prince par notre roi et moi, et gâté par la terre toute entière (ou presque).
Des câlins en veux-tu en voilà, des jeux, des histoires, des cadeaux des uns et des autres…
En fait tu es bichonné au possible mon loup.
Maintenant, j’ai l’incroyable chance d’avoir ton regard qui plonge dans le mien lorsque je te chante « Moon River ». Avec ce sourire qui réchauffe alors mon cœur.
Les papouilles sont devenues réelles pour toi dorénavant. Oui, c’est quand même plus sympa j’imagine, tu peux sentir mes mains qui viennent t’effleurer tendrement le visage pour t’aider à t’endormir sereinement, mes caresses circulaires au dos pour tenter de te faire passer ce hoquet qui continue parfois de t’embêter.
Et surtout tu peux à présent être inondé de bisous et de chatouilles !

Alors voilà, certaines n’aiment pas leur grossesse, la vivent mal pour diverses raisons médicales ou psychologiques, et cela peut se comprendre.
Moi, malgré ma peur indéniable de te perdre, malgré mes petites péripéties angoissantes, j’ai eu la chance d’avoir vécu neuf mois extraordinaires avec toi en moi, avec ce lien indescriptible qui nous unissait alors et qui n’appartenait qu’à nous.
Certes, pas un mot, pas un regard, pas un sourire je n’avais de toi.
Mais l’amour qu’on avait déjà l’un envers l’autre transperçait malgré tout.

Et depuis 9 mois, notre lien est devenu encore plus fort et magique. J’imaginais cela pourtant impossible.
Quel bonheur de t’avoir à la maison, d’entendre tes babillages dès le matin, tes rires, tes cris, tes pleurs…
Tout. J’aime absolument tout.
Et le must depuis peu : le premier « Maman ».
Il n’est pas encore tout à fait net, et oscille entre « Mama » et « Maman ».
Mais ce son que tu sors quand tu râles et que tu veux tout simplement mes bras… Ce « Maman-Mama » me rend bêtement folle de joie.

18.
C’est donc le nombre exact de mois passés ensemble.
Et ce sont les plus beaux de ma vie…

4 commentaires sur “9 mois dedans, 9 mois dehors

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