A ta lumière éternelle

Devenir mère a indéniablement changé qui je suis.
Je réalise davantage le miracle que représente la vie, et à quel point les enfants sont nos précieux trésors.

J’étais enceinte quand tu nous a quittés et je peux t’assurer qu’à jamais tu as transformé ma vision de la la maternité…
Une mère courage, une warrior, une femme d’exception tout simplement. Voilà ce que tu étais à mes yeux.

Tu fais partie de ceux dont la disparition marque profondément.
Et ton bouleversant départ m’a donné une sacrée leçon…

Ton sourire était solaire et tu es d’ailleurs partie comme une fusée.
Aussi vite, aussi brutalement, et en atterrissant parmi les étoiles.

Je t’ai pleuré, discrètement et sincèrement.

Mais comme à chaque fois que je perds quelqu’un que j’affectionne, je regrette de ne pas avoir fait plus.
J’aurais du prendre plus de tes nouvelles, t’envoyer plus de messages, te dire plus souvent que je pense à toi. Mais je n’ai pas osé.
Pas par manque d’envie, mais par retenue.
Cette retenue que j’ai à chaque fois que je suis confrontée à la mort quasi certaine de proches.

Je me dis bien que c’est pourtant le moment de dire les choses, avant qu’il ne soit trop tard.
Je me dis toujours qu’il faut dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, au risque de ne plus pouvoir le faire ensuite.
Et souvent, trop souvent, je n’y suis pas parvenue.
Pas par pudeur, mais par peur.
La peur de faire comprendre à l’autre que c’est bientôt la fin.

Je n’ai pas notamment réussi à dire à ma grand-mère que je l’aimais lorsqu’elle était sur son lit d’hôpital car je craignais qu’elle sente qu’elle allait nous quitter.
Il faut être honnête, ce n’est jamais bon signe quand on entend ces mots-là alors qu’on est souffrant. On prend alors conscience de la gravité de la situation.
J’avais peur de t’infliger cela, alors que tu te savais déjà inévitablement partir…

Lorsque cette putain de tumeur t’a arrachée à ce monde, elle nous a envoyé un ouragan en pleine face. Sauf qu’il n’a pas tout emporté sur son passage…
Il nous a laissé un message puissant.
« Prendre conscience du miracle de la vie. Relativiser les soucis du quotidien et remercier le ciel d’être en bonne santé. », c’est que j’ai davantage en tête désormais.

Combien de fois j’ai pensé à toi, à ce que tu devais ressentir… Tu as vu la mort se rapprocher petit à petit en étant malheureusement consciente de tout.

En étant devenue mère, ton combat a fait écho en moi.
Tu savais que tu ne verrais pas grandir tes filles, et aucun mot ne peut décrire une telle souffrance.
Crois-moi, tes deux princesses pourront être fières de leur mère.
Elles garderont j’en suis sûre cette image de battante, de femme digne et lumineuse.

Tu ne le savais pas, mais je t’admirais pour le courage et la force dont tu faisais preuve.
Ce jour où tu es partie de chez toi pour aller dans ce centre palliatif, ce jour là je n’ose imaginer quelles ont été tes pensées et ce que tu as enduré.
Pendant plusieurs années tu t’es battue comme une lionne, malgré la crinière que tu n’avais plus…
Tu t’es armée d’une force surhumaine pour tes proches. Et surtout pour ton mari et tes filles.
À même pas 10 ans, elles ont déjà vécu le pire.
Leur insouciance s’est envolée en même temps que ton cœur s’est arrêté.
Mais elle reviendra à elles, avec l’aide de leur père et de ton entourage, comme un oiseau qui revient au nid.

Ton sourire était solaire et il m’éblouit encore le visage.
Par ton courage, ta force et ta douceur à la fois, sache qu’à jamais ta lumière m’éclairera.

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