Neuf mois de fusion

On approche à grand pas du premier anniversaire de mon petit, que dis-je, de mon grand! bébé… et la nostalgie se fait alors ressentir.

Ma grossesse parfois me manque. Car je dois l’avouer, j’aimais égoïstement ne l’avoir qu’à moi.
J’aimais tant cette relation fusionnelle que nous partagions. Nous ne faisions qu’un.
Et je ne me suis jamais sentie aussi épanouie que dans ce corps qui portait la vie. La sienne…

Il y a environ un an et alors que j’arrivais presque au terme de ma grossesse, j’écrivais pour mon fils un texte rempli d’amour mais à la fois teinté d’une pointe de mélancolie.
Ce texte, je vous le partage aujourd’hui.

« Je suis dans mon neuvième mois de grossesse et officiellement on dit que toi, mon bébé d’amour, tu pourrais arriver à n’importe quel moment…

Et même si évidemment j’ai hâte que tu naisses, j’ai pris conscience aujourd’hui de la raison pour laquelle j’avais à la fois cette envie de prendre encore le temps.
Je pensais que la partie de moi qui n’était pas spécialement pressée était liée au fait que je voulais que tu te formes parfaitement bien, et que j’avais aussi une certaine appréhension du jour J.
Oui, bien-sûr, je veux attendre pour ces choses-là, mais pas que.

En fait, je me rends compte que bientôt je n’aurai plus cette relation unique et privilégiée que nous entretenons. Nous n’aurons alors plus nos conversations de type extraterrestre ! Oui, qu’est-ce qu’on communique toi et moi !
C’est dingue de te sentir et voir bouger quand je caresse mon ventre, quand je te chante des chansons, ou tout simplement quand je te parle.

Pour moi nous sommes déjà trois depuis longtemps.
Tu n’es pas juste un petit être qui se développe à l’intérieur de mon corps, non.
Tu es mon fils.

Alors voilà, je dois me faire à l’idée que d’ici peu, nous ne partagerons plus exactement ces instants-là, mais en fait je ne réalise pas encore à quel point ce que nous vivrons alors sera encore plus savoureux…
Les premiers contacts et les premiers peau à peau, les premiers regards, les premiers sourires…
Les premiers pleurs et les premiers doux réconforts aussi, on va découvrir et vivre tout cela ensemble, en harmonie.
Et avec ce lien toujours unique.

Je peux le dire maintenant, après des mois à te porter avec autant d’amour et de bienveillance, je suis prête à te laisser quitter mon corps mon amour, mais je le sais déjà, notre relation sera encore plus belle, encore plus intense, encore plus magique… »

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